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Flavigny-sur-Ozerain

Flavigny-sur-Ozerain

NOTRE HISTOIRE
En 1991, dans une ancienne abbaye cistercienne du Berry qui accueille des personnes âgées des Petits Frères des Pauvres, sous l’impulsion de son président Michel Christolhomme, l’association Pour Que l’Esprit Vive, créait la résidence d’artistes de La Prée. De cette rencontre entre l’expérience sociale et l’expérience artistique naitront l’année suivante, sous la direction artistique de Dominique de Williencourt, Nicolas Bacri et Hélène Thiébault Les Rencontres Musicales autour de La Prée. Les concerts et le festival de l’Ascension, auxquels les personnes âgées étaient largement conviées, étaient lancés.
20 ans plus tard, forte de cette riche expérience musicale et sociale, et constatant une carence en offres culturelles dans le monde rural, Pour Que l’Esprit Vive confie à Agnès Desjobert, à l’époque directrice de La Prée, l’initiative d’un véritable « service culturel de proximité».
C’est en en janvier 2012, à Flavigny-sur-Ozerain, en Côte d’Or, que naît Hors Saison Musicale.
Sa vocation : apporter la musique en hiver à des populations rurales géographiquement éloignés des pôles culturels.

La situation, aujourd’hui critique voire au seuil de l’effondrement pour les zones hyper-rurales les plus fragiles, est le fruit de l’Histoire, particulièrement de l’évolution des dernières décennies : les dynamiques urbaines et la métropolisation croissante de la France concentrent mécaniquement dans ces lieux l’activité économique porteuse d’emplois, les métiers qualifiés ou d’avenir, la création de richesses. Ils sont vus comme les moteurs d’un développement supposé rejaillir sur le reste du territoire national. L’expertise contredit cependant cette idée reçue à deux niveaux. D’une part, l’hyper-ruralité s’avère en réalité indispensable au développement métropolitain : en termes d’aménités, de loisirs et de ressourcement, mais aussi de patrimoine, de capital naturel, de production agricole…

Elle est porteuse en son sein de ressources et de potentiels de développement économique, social et écologique pouvant être mises au service de tous. Elle possède aussi des atouts et capacités qui jouent chaque jour un peu plus en sa faveur. A la congestion urbaine, l’insécurité croissante, la difficulté d’accès au logement, le « mal vivre » dans les villes,… s’oppose le potentiel de l’hyper-ruralité : un cadre de qualité, un foncier accessible, des relations de proximité souvent solides, favorables à la nécessaire relocalisation d’activités et la recherche de meilleures conditions de vie.

D’autre part, les inégalités territoriales, auparavant atténuées par la convergence des niveaux de développement entre régions et les mécanismes de redistribution publique, se creusent de nouveau gravement, faisant subir aux territoires hyper-ruraux une accumulation persistante de handicaps dont la plupart ne relèvent pas de la fatalité mais de choix de société, assumés ou non. Le déficit croissant en services publics et de santé, le retard flagrant en matière de desserte numérique, la persistante d’infrastructures de transports insuffisantes qui entretiennent l’enclavement ou encore les faibles ressources financières de collectivités locales sur-sollicitées face aux besoins, ne sont pas liés au seul contexte géographique.

En dépit de cette adversité, les habitants et acteurs de l’hyper-ruralité, qui n’ont pas encore baissé les bras, se mobilisent, individuellement ou collectivement, parfois avec succès mais  dans un véritable parcours du combattant.

  • Extrait du Rapport HYPER-RURALITÉ établi par M. Alain BERTRAND, Sénateur de Lozère
  • Remis à Mme Sylvia PINEL, ministre du Logement et de l’Égalité des territoires
  • Le 30 juillet 2014, dans le cadre de la mission confiée par M. Manuel VALLS, Premier ministre
  • La culture constitue un puissant levier de cohésion, de développement et d’attractivité des territoires ruraux. Favoriser l’accès à la culture pour tous, contribuer au développement économique des territoires et à la cohésion sociale, préserver et valoriser le cadre de vie architectural, patrimonial et environnemental des habitants sont autant d’enjeux partagés entre les différents acteurs qui font vivre la culture dans les territoires ruraux.

Rencontres Nationales Culture et Ruralités, juin 2018, Ministère de la Cohésion des Territoires